Vendée Globe 2004-2005 :
103 jours et 21 heures de course
Karen Leibovici franchira l’équateur d’ici trois jours

Cette information a été créée le 15 février 2005 16h00TU environ
modifiée le 19 février vers 10h30TU et 16h00TU.
Je ne serai pas en mesure de faire de mise à jour ou de produire de nouvelles brèves avant le 6 mars prochain. D’ici là de l’eau aura coulé sous les ponts, de la brise aura poussé les bateaux vers les Sables d’Olonne et même vers Lorient en ce qui concerne Charles Hedrich sur Objectif 3. Il restera probablement encore 4 bateaux en mer et en course.
Les 7 bateaux encore en course après 103 jours et 21 heures

Conrad Humphreys (Hellomoto) et Joe Seeten (Arcelor Dunkerke) vont franchir la ligne d’arrivée d’ici avant la fin du week-end. Il est probable même que cela se passe la nuit prochaine et au petit matin. Il est vraissemblable que l’ordre d’arrivée soit celui du classement actuel. L’écart sera très réduit entre les deux bateaux. C’est une magnifique régate qu’ils nous ont offerte ces derniers jours.

Pour les suivants, les organisateurs les attendront mais ne considère plus qu’il s’agit d’une véritable régate. Les commentaires stratégie et météo ont cessé hier. C’set dommage car même si il n’y aura vraisemblablement plus de "duel", les choix de route sont toujours importants tant pour la vitesse de progression que pour la sécurité et ces navigatrices et navigateurs sont un peu plus proche du plaisancier hauturier qui travaille avec des informations limitées en matière de météo. Espérons que nous pourrons bénéficier d’une analyse a posteriori.
Et le retour aux Sables d’Olonne est un vrai casse tête, même dans les derniers miles. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les trajectoires des 8 premiers.

Mais le retour est nettement plus laborieux
Les 7 bateaux encore en course après 100 jours et 3 heures

100 jours de course
Anne Liardet a passé au Nord dans la nuit du 14 au 15 février 2005
Seeten dans l’anticyclone
mardi 15 février 2005 - 16h24 sur le site officiel
Joé Seeten (Arcelor Dunkerque), 7e à 846 milles de l’arrivée, est toujours à la lutte avec Conrad Humphreys, qui n’a plus que 5 milles de retard, mais est décalé de près de 200 milles dans le sud du Dunkerquois. Tous les deux sont attendus le week-end prochain aux Sables d’Olonne.
« JP (Jean-Pierre Dick présent à la vacation) a fait une course « énorme ! » Bravo JP ! Tu as superbement travaillé. Sans pilote. Chapeau ! Ton Vendée Globe a été plus difficile que le mien. Ma situation est un peu délicate. Je ne fais plus d’estimation d’arriver. J’ai 24 heures cruciales devant moi. J’observe le baromètre qui descend. J’espère que l’anticyclone ne va pas m’engluer. Cela ressemble un peu à l’arrivée Riou-Le Cam, sauf que l’anticyclone est juste au-dessus de moi. Sans grandes voiles d’avant, je suis obligé de porter trinquette et trinquette de spi pour avoir un peu plus de toile et faire une route un peu plus correcte. Ce n’est pas très agréable. Il est possible que Conrad passe par en dessous… »
A 300 milles dans le Sud Est de Salvador de Bahia, Karen Leibovici (Benfic) vit des moments douloureux. Ses problèmes d’énergie se sont brutalement aggravés cette nuit avec la perte de l’hélice de son hydro générateur : « Je viens de me prendre une « baston » de 70 nÅ“uds. Le temps que je monte sur le pont, le bateau s’est couché, le pilote a décroché. Il a fallu que j’abatte en grand pour pouvoir réduire la toile ; j’ai perdu l’hydro générateur qui s’est arraché avec la vitesse du bateau. C’est épouvantable. » Avec seulement une dizaine de litres de gas oil pour recharger ses batteries, et de faibles panneaux solaires, Karen risque de se trouver rapidement à court d’énergie. La jeune femme est aux prises avec des lignes de grains orageux. Elle tente de mettre cap à l’est pour s’échapper.

Bruce Schwab (Ocean Planet) continue d’apprécier aujourd’hui encore les bienfaits d’une navigation au portant à 230 milles dans le Sud Ouest de l’archipel des Canaries. Son étrange crochet dans l’est, parfaitement justifié au demeurant par son souci de préserver son bateau en évitant le plus possible de remonter plein nord face au vent, lui permet de glisser sous le centre dépressionnaire situé dans le Nord Ouest de l’archipel. Bruce espère éviter les zones de calme et reprendre sa progression au nord. L’américain sait qu’il rallonge sa route et n’envisage plus son arrivée aux Sables d’Olonne qu’entre le 23 et le 25 février. « Je n’ai pas l’intention de tirer sur le bateau en attaquant au près, d’autant que cela n’aurait aucune incidence sur mon classement actuel. » En dépit d’un rationnement drastique, Bruce doit aujourd’hui se rendre à l’évidence : il a bel et bien épuisé sa réserve de chocolat.
Moins de cent jours en mer pour six d’entre eux.
Quelques uns (ils sont encore 7 en course) mettront plus de 100 jours, mais tous seront probablement plus rapides que lors de la précédente édition (A comprendre que le dernier finira plus rapidement que le précédent dernier.
Quelle importance finalement... car c’est d’abord une grande aventure, ou mieux dit peut-être, une incroyable aventure. Les vacations radio, les messages de ces navigatrices et navigateurs sont incroyables. Ils sont en régate et pour les premiers les contenus le démontrent. Mais pour mon trio favori, Karen, Raphael et Anne, c’est d’abord une géniale aventure.

Connection au site officiel
Après 33 jours de mer, trois abandons. Après Hervé Laurent (UUDS) Alex Thomson (Hugo Boss), c’est Norbert Sedlacek (Brother) qui a fait part officiellement de son abandon le 9 décembre 2004. Les trois se sont arrêtés en Afique du sud. Roland Jourdain (Sill et Veolia) a officiellement annoncé son abandon le 20 décembre à 10h00 (en Tasmanie) ; après 39 jours, c’est le 4ème bateau qui quitte la course.
Le 31 décembre 2004 à 10h00 environ Marc Thiercelin (Pro-Form) a signifié son abandon après un examen attentif de son mât (5ème abandon).
Patrice Carpentier (VM Matériaux) est le 6ème hors-course, il a amarré son bateau le 8 janvier à côté de celui de Marc.
Nick Moloney (Skandia) est à terre en sécurité à Rio de Janeiro Il est arrivé dans la nuit du 26 au 27 janvier. Il a du abandonné (7ème abandon) suite à la perte de sa quille, le 25 janvier 2005.
La course se poursuit avec sa succession de dépressions et d’avaries. Ils ont presque tous quitté les grandes "joies" du Grand Sud, mais sont tout de même maltraité par les conditions météoroloques. Dès demain, après que RaphaÀ« l Dinelli (Akena Verandas) aie rejoint l’Altantique, il ne restera plus que Karen Leibovici (Benefic) qui devrait passer sous le Horn d’ici trois ou quatre jours, soit probablement au moment ou un peu avant l’arrivée du premier aux Sables d’Olonne.
La carte officielle de la course est mise à jour 4 fois par jour
Le site de la course du Conseil général de la Vendée
Les prévisions sur le site officiel
Météo France assistance Vendée Globe
Le blog de Nam, une chronique autrement et hyper sympa du Vendée Globe
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