Quand l’incertitude envahit notre quotidien
par
popularité : 6%
Sars-Cov-2 ? Un virus encore inconnu il y a quelques mois alors qu’aujourd’hui la majorité de la population planétaire se trouve plus ou moins confinée. Tous azimuts, quelque 50’000 articles scientifiques émergent (dont une majorité sans validation par les pairs). Les connaissances évoluent rapidement alors que la science a besoin de temps. Une théorie scientifique est par essence réfutable ! Et une nouvelle théorie chasse la précédente, améliorant ainsi la compréhension du phénomène Covid-19, plus en adéquation avec la « nouvelle réalité » qui semble se découvrir au jour le jour. Reste à admettre que l’incertitude, le questionnement demeurent au centre de l’activité scientifique. Il est ainsi normal que de nouvelles décisions remplacent les précédentes.
Un parallèle qui pourrait sembler hasardeux : la gestion de cette crise sanitaire ressemblerait-elle à la navigation océanique, et plus dramatique… à la navigation en solitaire ? Lorsque la mer est calme, le vent léger, que le soleil brille, le navigateur a du temps pour régler son bateau et le faire fonctionner de manière optimale. Quand le mauvais temps arrive ? sans signe précurseur parfois ? il devient urgent d’agir pour éviter les pépins. À ce moment-là, rien de plus normal que de prendre de nouvelles décisions, parfois diamétralement opposées aux décisions précédentes. Si le bateau n’est pas en parfait état de marche, Les problèmes augmentent très rapidement, le risque de chavirer augmente dramatiquement. Raison pour laquelle il est impératif d’avoir en tout temps un bateau en parfait état, en prenant soin de le réparer immédiatement ? et sans cesse ? en particulier par beau temps.
S’il existait des plans pour éviter un désastre en cas de pandémie méticuleusement préparés en particulier après les premières épidémies de coronavirus, d’Ebola ou de H1N1, ces plans ont été soit oubliés, soit enterrés (démantèlement des structures et du matériel préparés). L’impréparation des États à une pandémie rend celle du COVID-19 plus dramatique que ce qu’elle aurait pu être.
Au niveau collectif, beaucoup reste à faire afin d’éviter le pire (Sars-Cov-2 et probables nouveaux agents infectieux). Et de manière individuelle, la gestion de l’incertitude devient un réel apprentissage, difficile, parfois douloureux.