Depuis plus d’une dizaine d’années, la culture subit les attaques à répétition d’une majorité qui en a peur.

Les belles années offertes à la libre expression dans les années 1970 à 1990 n’auront été qu’une parenthèse - certes pas la première et probablement pas la dernière - dans l’histoire de l’humanité. On passe en effet plus de temps à suivre les complexes chemins que suivent les artistes pour essayer de s’exprimer librement.

La volonté de la majorité de contrôler la culture - en clair de faire taire tout ceux qui pourrait questionner le bien fondé des actes de cette majorité - est une constante ; et plus le pouvoir est autoritaire, plus il réprime tout ce qui pourrait ne pas formuler un discours en l’honneur de cette majorité.

Genève, cité multiculturelle, qui laissait la place à toutes et tous de s’exprimer, qui a laissé la place dans la cité à l’expression libre, les fêtes de quartier, la fête de la musique par exemple, tout en finançant des établissements de la culture "de luxe", comme le Grand Théâtre, la Comédie, le Victoria Hall, voit cet équilibre rompu par la terrible volonté d’une majorité arrogante de couper dans les soutiens à la culture populaire (alternative).

La liberté d’expression est la clé de la démocratie. Elle doit exister. Il n’y a pas d’autre choix que de mettre toute son énergie pour la garantir en tout temps et en tout espace.